En théologie catholique, l’Eglise est sacrement c’est-à-dire signe efficace du salut. Chacun des sept sacrements qu’elle administre participe de ce mystère : il est le signe et le moyen d’une action surnaturelle de Dieu dans l’âme de qui le reçoit. Il est donc en lui-même missionnaire. La missiologie catholique repose d’ailleurs en grande partie sur les sacrements.
Pourtant aujourd’hui, avec le déficit de transmission de la foi et la sécularisation de la société, de nombreuses personnes demandent les sacrements notamment le baptême et le mariage davantage par attachement à une tradition qui relève quasiment du folklore que dans l’intention de confesser la foi ou d’entrer en relation avec Dieu. Faut-il baptiser, marier, donner la communion dans un but d’évangélisation en considérant que les sacrements donnent la foi ? Ou faut-il au contraire s’assurer d’une profession de foi avant d’administrer les sacrements ?
Ce sont des questions à fort enjeu car les sacrements représentent une opportunité de rassembler des personnes éloignées de l’Eglise et de les faire renouer avec l’Eglise. Certains conçoivent avant tout les célébrations comme le lieu d’un culte rendu à Dieu qui ne doit pas nécessairement s’adapter à la sensibilité des fidèles, d’autres y voient des opportunités missionnaires beaucoup trop négligées. La célébration de la liturgie en elle-même suffit-elle à ouvrir le cœur à Dieu ou devons-nous déployer des trésors d’ingéniosité, d’esthétique et de pédagogie pour permettre à la grâce de se déployer dans les cœurs ?
Intervenants
Mme Alix HUET
P. Benoît Moradei
P. Etienne Guillot